DAEC 2015 : Des objectifs contestables

Pour 2015, la direction PCA prévoit entre autres :

  • La poursuite de la délocalisation de la production du segment B (C3, 208 et suivantes) avec la suppression d’une chaîne de montage à Mulhouse et à Poissy.
  • La restructuration des DMB, avec le rapprochement entre Metz et Tremery, qui fait planer des doutes importants sur l’avenir de l’usine de Borny, sans oublier l’abandon définitif du projet de boites de vitesses DCT au détriment de Valenciennes.
  • De nouveaux gains de productivité sur tous les sites, avec notamment la baisse des effectifs de structure (maintenance, qualité, logistique, etc..).
  • L’accélération de la sous-traitance et de la délocalisation des études et des services informatiques.

La CGT n’approuve pas ces objectifs qui privilégient les marges financières au détriment des salariés, de l’emploi, des conditions de travail et des compétences.

Le plan qui nous est présenté aujourd’hui vise à atteindre ces objectifs avec :

  • 1500 départs de l’entreprise (GPEC + DAEC) (sans compter les départs en congés-senior). On peut s’étonner d’un tel chiffre nettement supérieur au bilan GPEC/DAEC 2014.
  • 1700 mobilités professionnelles ou géographiques.

Absence de motif économique

Ce plan de suppression d’emplois, qui se fixe comme objectif la baisse de la masse salariale, se fait dans une période où les ventes de PSA sont à la hausse et où le résultat du 1er semestre est positif de 477 millions €.

Des méthodes douteuses

La direction prétend que les mobilités et départs seront volontaires. 

L’expérience de ces dernières semaines, avec le courrier nominatif adressé aux salariés en métier sensible, montre aujourd’hui que la direction s’oriente vers la « désignation des volontaires ».

De très nombreux salariés, qui ont été destinataires de ce courrier l’ont très mal vécu. Les médecins du travail de Sochaux, ont d’ailleurs alerté la direction par courrier sur cette situation. Alors que la direction nous abreuve à longueur d’année d’un discours sur son sens des responsabilités face aux RPS (risques psycho-sociaux), elle maltraite aujourd’hui des milliers de salariés sans état d’âme.

Approuver le DAEC serait envoyé à ces salariés le message que nous serions d’accord avec leur mise à l’écart.

La CGT ne peut qu’être défavorable à de telles méthodes et nous demandons que les CHSCT soient consultés afin qu’ils puissent s’exprimer sur ces questions.

Des conséquences néfastes

Les départs prévus dans le DAEC 2015, sans qu’il n’y ait de remplacement à la hauteur vont se traduire, sur certains sites comme Sochaux, par un accroissement de la précarité (intérim et BEX), et sur tous les sites par une nouvelle dégradation des conditions de travail.

  • L’avenir du site de Rennes reste marqué par de nombreux points d’interrogation la direction mettant comme condition nouvelle à la fabrication de P87 un apport de fonds publics.
  • Nous savons que derrière l’extension du congé-senior de 5 ans aux usines de Poissy et St Ouen, il y a la volonté de la direction de vider en grande partie ces 2 usines en ne remplaçant pas les départs.
  • Le passage en monoflux du site de Mulhouse risque d’avoir, dans les prochains mois, des conséquences du même ordre sur l’emploi.

Ces départs se traduiront aussi par une perte de compétences, que la direction considère « à faible valeur ajoutée », au détriment de nos bassins d’emplois.

Pour toutes ces raisons, les élus CGT donnent un avis défavorable aux motifs économiques et généraux du DAEC 2015.

 Mesures d’accompagnement

  • Sur le DAEC au sens strict, mesures de départ de l’entreprise et de mobilité interne, force est de constater que la direction maltraite la notion de volontariat, faisant courir aux salariés des risques psycho-sociaux importants.

Nous demandons à la direction de mettre fin à de telles méthodes et nous demandons la consultation des CHSCT.

  • Sur le contrat de génération, nous avons toujours donné un avis favorable au congé-senior qui nous permet de sortir de l’hypocrisie du PREC, et permet aux anciens de garder leur contrat PSA jusqu’à leur retraite sans avoir à pointer à Pôle emploi et à vivre des allocations ASSEDIC.

Nous avons fait connaitre nos demandes pour l’amélioration de ce congé-senior, tant en matière de durée que de montant d’incitation et d’indemnisation. Nous regrettons que la direction ne les ait que très partiellement pris en compte, et ait refusé la revalorisation du plancher de rémunération.

  • Nous renouvelons nos demandes pour l’embauche en CDI, notamment des salariés actuellement en intérim et en alternance, au-delà des métiers spécifiques prévues dans le DAEC, car l’avenir de plusieurs sites et des conditions de travail en dépendent.
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