BURSA Turquie : les grévistes ont obtenu satisfaction!

Rappel

Pendant 13 jours les travailleurs de Renault Bursa, en Turquie,  ont fait grève et ont occupé l’usine jour et nuit. Ils revendiquaient des hausses de salaire et la liberté de choisir leurs représentants démocratiquement.

Cette grève a entrainé d’autres grèves dans de  nombreuses entreprises, certaines avec occupation d’usine,  à Bursa même, ainsi que dans d’autres villes comme Istanbul et Ankara.

Les raisons de la grève :

Le patronat de la métallurgie (dont Renault fait partie) et le syndicat pro-patronal et pro-gouvernemental Türk Metal-is ont signé un accord pour 3 ans (de 2014 à 2017) avec des hausses de salaires d’environ 3% alors que l’inflation dépasse les 20%/ an en Turquie.

Le mardi 26 mai, la direction a proposé un protocole d’accord que les grévistes ont accepté. Il a été convenu :

  • Aucun licenciement suite à la grève.
  • Reconnaissance officielle des délégués élus pendant la grève comme interlocuteurs.
  • Le choix pour les travailleurs d’adhérer au syndicat de leur choix.
  • Deux primes immédiates : l’une de 360 euros, l’autre de 170 euros.
  • Une prime, qui, elle sera versée tous les ans, de 215 euros minimum.
  • Une augmentation de salaire dont le montant sera annoncé dans un délai maximum d’un mois.
  • Aucune poursuite pour les faits durant la grève.
  • Les 13 jours de grève payés.

Mercredi matin, les grévistes ont repris le travail la tête haute. Ils ont le moral et comptent rester mobilisés, car au moindre écart de la direction, ils sont prêts à remettre cela.

Les travailleurs de Renault Bursa viennent de faire la démonstration que la mobilisation collective la plus large possible,  PAYE, BRAVO à eux!

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