Réunion du CCE extraordinaire du 17 octobre 2016
Déclaration CGT sur la vente de l’activité EVN
Dans le document remis pour ce CCE, vous écrivez que le renouvellement de la mise à disposition des salariés d’EVN est fait pour permettre aux salariés un temps de « réflexion supplémentaire » dans le cadre des « futures propositions ».
Mais la seule « proposition » que vous leur faites, c’est de les vendre à une société fantôme GAS, filiale de GEFCO, créée de toutes pièces il y a un an.
Dans ce cadre-là, la seule chose qui est garantie pour les 322 salariés visés par cette attaque, c’est d’être perdants en termes de rémunération et de droits.
Ce marché de dupes est rejeté par l’immense majorité des salariés.
La prime d’incitation qui est agitée sous leur nez, n’est là que pour témoigner que ces salariés perdraient de l’argent. Beaucoup d’argent. Ils perdraient leur ancienneté, ils perdraient différentes primes. La convention collective ne serait plus la même, ce qui diminuerait encore leurs droits collectifs. Et les salariés ont de sérieux doutes sur l’avenir de leurs emplois, une fois passés à GAS.
Vous voulez vous débarrasser de plusieurs centaines de salariés, pour dégager plus de rentabilité.
2,4 milliards de bénéfices en 18 mois, cela ne vous suffit pas, alors vous continuez votre politique de découpage des usines en tranches, en liquidant des activités entières – en l’occurrence à une société fantôme, montée avec un capital de 1000 euros et avec un seul salarié.
Et pour mettre toutes les chances de votre côté, vous exercez un chantage abject auprès des salariés d’EVN, en leur disant que s’ils n’acceptent pas d’être vendus à GAS, c’est au mieux la chaîne de Montage qui les attend, voire une mutation dans un autre site du groupe… pour peu qu’il y ait des postes ailleurs.
Quant à ceux qui, ces dernières semaines, ont demandé des mutations dans d’autres secteurs de leur usine, vous avez, la plupart du temps, bloqué leurs demandes, là encore pour les inciter à accepter d’être vendus.
Les salariés d’EVN exercent leur métier à l’expédition des véhicules depuis des années, parfois toute une carrière.
Dans beaucoup de cas, ceux sont des salariés handicapés ou à restrictions médicales.
Pour la CGT, la direction doit s’engager à maintenir tous les salariés dans leur poste de travail à EVN, sous statut PSA jusqu’à leur retraite. Les salariés ne sont pas à vendre !