Bons directs
La semaine dernière, une nouvelle fois, le secteur « bout d’usine » s’est rempli de véhicules à retoucher. La qualité n’était pas au rendez-vous et le « bon direct » a chuté de façon spectaculaire. La CGT analyse pour vous les raisons de cette désorganisation.
Un problème structurel
C’est le manque d’effectif récurrent, que nous dénonçons depuis des mois, ainsi que le recours massif aux contrats précaires (turn-over), qui sont en grosse partie responsables des problèmes de qualité.
En effet, les départs volontaires ne sont pas remplacés et les contrats précaires ne se transforment pas en CDI, ce qui permettrait de conserver les compétences de ces salariés, au lieu d’être obligé de former, à chaque fois, de nouveaux arrivants.
La direction doit se résoudre à ouvrir les vannes des embauches en CDI pour nous permettre de réaliser un travail de qualité!
DS5 « restylée »
La direction avait effectivement informé le C.E de la fabrication de la DS5 nouvelle version, avec une augmentation du volume de production (système 2). A cette occasion, la CGT avait prévenu qu’il faudrait augmenter les effectifs et faire de nouvelles répartitions, car ce modèle coûte « cher » en temps de fabrication. Et il y a sur la même ligne de montage, les modèles 3008 et 5008.
Fractionnement des congés d’été
Cette année la direction, aidée par les autres syndicats du site, nous a obligé à fractionner les congés d’été. Se faisant, il restait aux salariés, un reliquat de 3 jours de CP, et nombreux sont ceux qui ont pris ces jours accolés aux jours fériés du mois de mai. C’est donc bien l’acharnement de la direction à imposer le fractionnement des congés d’été, qui a été en partie, responsable du manque d’effectif en fabrication. La CGT avait prévenu de ces risques lors du bras de fer avec la direction sur le sujet!
Cause toujours!
Bien que la direction avait promis de tenir compte de nos remarques, force est de constater, qu’une nouvelle fois, il n’en n’a rien été. Du coup, une fois de plus, ce sont les retoucheurs de QCP et les salariés de l’expédition que la direction a obligé à venir travailler le jeudi de l’ascension (CE du mardi 12 mai).
Le NCS remis en question
En obligeant une partie des effectifs à venir travailler le jeudi de l’ascension, la direction bafoue certaines dispositions de l’accord compétitivité (NCS) d’octobre 2013. Il s’agissait d’heures supplémentaires individuelles (payées) effectuées hors modulation, et voici ce que prévoit le NCS au sujet de ces heures :
Chapitre 5, article 2.5 : « dans le cadre du présent accord les heures supplémentaires individuelles en horaire affiché deviennent sans objet et sont par conséquent supprimées ».
Chiche!
Si la direction souhaite revenir sur les dispositions inscrites dans le NCS, la CGT y est favorable mais il faudrait remettre en cause également, l’ensemble des mesures suivantes :
- La modération salariale (gel des salaires).
- Le système de modulation annuelle.
- La baisse des ACCAC.
- La suppression de la PEG.
- La baisse de la majoration des samedis, etc.
C’est possible, urgent et nécessaire, la preuve : la direction a réussi à trouver 300 000 €/an pour M. Varin!