Congés Payés
Une rentrée exceptionnellement anticipée, pour les salariés de fabrication, avec un commencement le 27 juillet 2015 pour un retour le mardi 18 août faisant suite au fractionnement imposé de nos congés d’été, soit seulement 3 semaines consécutives et un reliquat de 3 jours de Congés Payés pour l’exercice 2015-2016.
Notre syndicat s’était opposé à ce fractionnement imposé et proposait le recours à des volontaires pour travailler cette 4ème semaine, comme cela s’était produit en 2014. La direction avait refusé notre proposition et les autres Organisations Syndicales présentent sur le site ont donné leur feu vert pour ce fractionnement imposé.
Les négociations au sujet du calendrier de travail de 2016 vont se profiler, au niveau du Groupe PSA, avec la possibilité évoqué par la direction, d’un arrêt de production de seulement quinze jours l’été prochain, pour les sites qui seront en plein lancement.
On peut déjà penser que l’intervention des salariés sera nécessaire pour empêcher un tel fractionnement l’année prochaine.
Lancement de la nouvelle 3008
Ce lancement est programmé sur le système 2 en début d’année 2016. Avec un outil industriel sous-dimensionné (moyens humains et matériels, 510 000 véh/an), on peut déjà penser que la direction devra avoir recours à plus de flexibilité et plus de précarité, ainsi que des congés fractionnés.
D’ailleurs, la direction de Sochaux a renvoyé ces dernières semaines, 300 intérimaires sur ce même système. Ces salariés étant victimes, entre autre, de la baisse des ventes de 3008, les clients attendant probablement la sortie du nouveau modèle.
La CGT proposait d’intégrer ces effectifs dans l’effectif permanent (CDI) en les répartissant dans toutes les usines du Centre, et ainsi soulager les charges de travail de l’ensemble du personnel de fabrication. La direction n’a pas souhaité répondre à cette revendication, qui aurait pourtant permis de préserver 300 emplois.
Emplois, externalisations
Forte baisse des emplois : entre la fermeture de l’usine de mécanique, l’année dernière (600 emplois) et la mise en place des plans de départs volontaires, l’effectif sochalien ne s’élèvera pas à plus de 9000 à fin 2015 (12 000 en 2009).
Pourtant, la direction compte produire plus de véhicules (de 320 000 à 2014 à 345 000 en 2015), elle annonce de nouvelles augmentations en 2016 et 2017 (flexibilité, augmentation de la productivité, précarité, fractionnement congés, etc.).
C’est tout notre bassin industriel qui subit ces suppressions d’emplois, augmentant ainsi le nombre de chômeur et plongeant ainsi une partie de la population dans la précarité et la pauvreté. Ce ne sont pas les millions de fonds publics injectés dans la « ZIF » qui vont contrebalancer ce dépeçage des emplois sur le site de Sochaux.
La grande braderie des salariés : Depuis la vente du FCSM à LEDUS, pas un jour ne se passe sans l’annonce de la vente, salariés compris, d’un nouveau secteur de l’usine ou du Groupe PSA :
- Le gardiennage sous-traité à SECURITAS,
- Le dépannage informatique à PROSERVIA,
- L’étude et la conception des installations de ferrage à SEGULA,
- Les salariés du Musée et des archives rattachés à l’Aventure Peugeot,
- Le roulage (Belchamp) confié à un sous-traitant de SEGULA,
- L’expédition des véhicules neufs menacée d’être cédé à GEFCO
Au total ce sont 1200 salariés du Groupe impactés immédiatement, dont 360 à Sochaux.
La direction reconnait qu’elle a encore plusieurs projets en préparation!
C’est la politique de Carlos TAVARES, le PDG de PSA depuis 2014. Le but étant de se débarrasser des activités qu’elle juge comme étant à faible valeur ajoutée, sans se soucier du devenir des salariés qu’elle a employé pendant des dizaines d’années. L’autre but étant de mettre en concurrence les salariés entre eux (donneurs d’ordre, sous-traitants) et d’augmenter les marges de profits sur le dos des salariés.
Les salariés vendus à des sous-traitants verront à terme leurs emplois menacés et subiront également de nombreuses pertes d’acquis sociaux.
Plusieurs actions très réussies ont déjà eu lieu, à l’initiative de la CGT. Notre syndicat réfléchi à la mise en place d’autres initiatives visant à :
- Obliger la direction à conserver ces activités et ces emplois au sein de PSA.
- Permettre aux salariés de préserver l’intégralité de leurs acquis sociaux.
- Faire comprendre aux salariés de Sochaux la nécessité d’être solidaires et unis face à cette politique de « braderie » des salariés, pour inverser le rapport de force, et obtenir satisfaction.
Résultats financiers du Groupe
L’année 2014 s’est soldé par un montant de 905 M€ de bénéfices nets, la direction a tout de même maintenu le gel des salaires en 2015, (comme prévu dans l’accord compétitivité).
L’année 2015 a très bien commencé, avec un montant de 571 M€ de bénéfices pour le 1er semestre. Si le deuxième semestre se révèle aussi bon, on peut penser que les bénéfices annuels s’élèveront à plus d’un Milliard d’euros.
PSA doit donc cesser sa politique antisociale :
- En débloquant les salaires et en les augmentant de façon significative pour permettre de rattraper le retard pris, ces dix dernières années.
- En renonçant à sa politique de vente des salariés à des sous-traitants.
- En améliorant les conditions de travail et de vie au travail, de l’ensemble des salariés.
Une rentrée syndicale offensive
Le syndicat CGT de PSA Sochaux, plus motivé que jamais, avec un effectif militant rajeuni, sera au côté des salariés pour réclamer des augmentations de salaires, qui se font aujourd’hui cruellement sentir.
Notre syndicat tentera d’organiser, avec l’ensemble des salariés, la riposte nécessaire à la politique de l’artichaut de Carlos TAVARES.
Nous continuerons à militer pour la création de postes en CDI. IL est anormal que la direction ait recours à un nombre massif de salariés intérimaires qu’elle renvoie au gré de ses volontés et cela depuis trop longtemps.
Notre syndicat sera également présent lors de la journée d’action du 08 octobre 2015, à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires pour les salaires et les pensions de retraite.
Nous appelons l’ensemble des salariés du Centre de Production de Sochaux et Belchamp à profiter de l’occasion pour envoyer un message de mécontentement à notre PDG.
Cette journée d’action servira, nous l’espérons de tremplin à d’autres actions, notamment pour lutter contre les attaques du MEDEF visant à allonger l’âge de départ à la retraite à 67 ans (Ce n’est plus l’Etat qui décide !). La prochaine réunion de négociation sur le sujet se déroulera le 16 octobre, nous devons empêcher toute signature d’accord par d’autres Organisations Syndicales.