Prise de parole du 21 juillet 2015
Portière Montbéliard
Débrayage contre les externalisations
La CGT a appelé à un arrêt de travail ce matin pour que vous puissiez faire entendre votre ras-le-bol, suite aux innombrables attaques antisociales de PSA menées depuis déjà de nombreuses années, et qui s’accélère depuis l’arrivée de Carlos TAVARES à la tête du Groupe.
Après la fermeture de l’usine d’Aulnay et ses 3500 suppressions d’emplois, après l’accord compétitivité qui avait pour seul but de baisser les acquis sociaux et les salaires et qui n’a absolument pas préservé l’emploi (11 800 postes supprimés en 27 mois), voici de nouvelles attaques très importantes sur le terrain de l’emploi et des conditions de travail de l’ensemble des salariés.
En effet, la vente par morceaux des sites de Sochaux et Belchamp et des salariés concernés, ne sera pas sans conséquence sur les emplois et le pouvoir d’achat des salariés. L’objectif étant, bien entendu, de tirer un maximum de profit sue le dos de salariés en les vendant comme des malpropres à des entreprises sous-traitantes.
Les salariés d’EVN, du musée, du laboratoire Belchamp, du support local aux postes informatiques, du roulage, du pilotage de la maintenance des moyens d’essais et de la fabrication des lignes au ferrage doivent s’opposer à ces mauvais projets et entrainer avec eux l’ensemble des salariés des sites de Belchamp et Sochaux.
Ces sous-traitants, nous le savons, sont souvent obligés de maintenir des salaires très bas pour leurs salariés s’ils veulent conserver le contrat de prestation avec le donneur d’ordre et également en tirer pour eux-mêmes, un maximum de profits.
Le tout cumulé donne les conditions de travail que nous connaissons bien chez la plupart des sous-traitants.
PSA ne vend pas ses salariés à des sous-traitants pour que ces derniers aient de meilleures conditions de travail que chez PSA, même si PSA n’est pas, comme on l’entend trop souvent, une entreprise socialement responsable mais tout le contraire, le présent nous le prouve encore une fois.
Les salariés vendus perdront des acquis sociaux, c’est certain. Ces acquis ne sont pas tombés du ciel mais sont le fruit de mobilisations et de luttes, menées par les salariés. Par exemple, les ACCAC, qui permettent d’avoir des pertes de salaires progressives dans le cadre d’un changement d’horaire entre autre, ont été obtenus par la grève des pistoleurs de peinture dans les années 60.
Qu’adviendra-t-il des maintiens de salaires en cas d’arrêt maladie et les aides CE (jusqu’à 159€ de bon d’achats pour les rentrées scolaires au lycée).
Sur l’emploi : dans les documents présentés au CE et au CCE, PSA écrit noir sur blanc que les groupes SEGULA et ICM pourraient délocaliser toute ou partie de leurs nouvelles activités vers des pays low-cost. PSA ne cache pas son enthousiasme quant à ces délocalisations qui lui permettront de réclamer la baisse des tarifs de prestations, et tant pis pour les femmes et les hommes qui sont derrière ces emplois. Seul le profit compte, il faut bien engraisser les actionnaires et les hauts dirigeants quitte à laisser des familles entières sur le carreau.
Nous sommes également malheureusement obligés de parler de la politique sociale du groupe SEGULA, qui comme chacun le sait maintenant, est assez désastreuse, sa réputation le précède et ce n’est pas très joyeux !
L’heure est grave pour les salariés impactés par ces externalisations, mais elle l’est également pour l’ensemble des salariés de Sochaux et Belchamp, pour la défense de nos salaires et de nos emplois.
C’est tous ensemble que nous pourrons obtenir le rapport de force suffisant pour demander à la direction de revoir sa copie, en renonçant à vendre nos emplois et nos métiers à la sous-traitance car contrairement à d’autres, nous n’avons que notre salaire pour vivre.
Nous demandons également aux pouvoirs publics de réagir face à cette politique de casse de l’emploi, l’Etat étant actionnaire de l’entreprise et ayant un représentant qui préside le conseil de surveillance.
Le syndicat CGT appelle l’ensemble des organisations syndicales de Sochaux à s’unir pour préserver l’intérêt des salariés.
L’action d’aujourd’hui n’est qu’une première étape qui en appelle beaucoup d’autres, dès la rentrée de septembre !