Très bons résultats prévisibles
Le 29 juillet, Carlos Tavares, PDG du Groupe PSA, a annoncé le chiffre de 571 Millions € de bénéfices pour le Groupe, au premier semestre 2015, ce qui représente une rentabilité opérationnelle de la division automobile de 5%.
Ce résultat est conforme à ce qu’entrevoyait le syndicat CGT de PSA au vue des résultats commerciaux de ces derniers mois.
PSA ne peut donc plus cacher sa bonne santé financière et doit cesser sa politique antisociale de baisse du coût du travail.
Comment le Groupe a-t-il atteint cet objectif?
- L’accord compétitivité (NCS) que la CGT n’a pas signé, prévoyait le gel des salaires entre 2014 et 2016, soit déjà 3 ans sans aucune augmentation générale.
- La flexibilité horaire, par un système bien huilé de gestion des stocks de production, en amputant les congés payés de salariés et en accumulant les samedis obligatoires. D’un autre côté, la direction utilise le système d’annualisation du temps de travail en négatif (H- modulation collective), pour réguler ces stocks.
- La suppression de 14 800 emplois dans le Groupe en 2 ans, tout en annonçant la fabrication d’une usine au Maroc (Kénitra).
- L’externalisation de pans entiers d’activité du Groupe avec vente des salariés PSA à des prestataires.
Des économies sur le dos des salariés
PSA précise que ces mesures ont permis de baisser le coût de fabrication d’une voiture d’un montant de 730€. Les profits ainsi réalisés n’iront pas à l’investissement et aux salaires des travailleurs mais dans la poche des actionnaires et des hauts dirigeants (rachats d’actions, dividendes, retraites-chapeau, etc.).
Le prix à payer par les salariés de PSA pour alimenter les portefeuilles de quelques-uns est très élevé.
La stratégie de Carlos TAVARES n’a que des effets négatifs pour les salariés, leurs conditions de travail empirant de mois en mois et d’année en année.
Halte à cette politique antisociale!
Compte –tenu de ces très bons résultats financiers, la CGT exige :
- Le déblocage immédiat des salaires avec une augmentation générale permettant de relever significativement le pouvoir d’achat des salariés.
- Des embauches en CDI.
- L’amélioration des conditions de travail (allègement des charges de travail).
- Un retour en arrière concernant les projets de ventes des services PSA à des prestataires et le maintien de ces activités chez PSA.