Tract 2023 – S37 – Bling bling pour les uns, mépris et sueur pour les autres !

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Thermiques ou électriques, leur moteur ne tourne que pour les profits !

Alors que le groupe Stellantis va de profits records, en records de profits, les salariés de PSA, des équipementiers et sous-traitants font face aux suppressions d’emplois, à l’alourdissement des charges de travail, aux maigres salaires et aux menaces liées à l’électrification des véhicules.

La direction convie en grande pompe, 450 personnes, au Matern-Lab de Sochaux, pour l’inauguration de la 3008 électrique.

Rien qu’à Sochaux, depuis l’ère Tavarès, c’est plus de 5 000 emplois de sacrifiés en CDI : 10 804 en 2013 pour 5 435 aujourd’hui, nous ne parlons même pas des milliers de travailleurs intérimaires mis à la porte comme des mal propres !

Pour le passage aux productions de voitures électriques, Stellantis et les autres constructeurs automobiles, déjà multimilliardaires, et pour ne pas prendre sur leurs profits, font la course pour construire des « gigas factory » là où les états leur attribue le plus de milliards d’euros et de dollars de subventions !

Cette politique menée par le groupe Stellantis est d’envergure mondiale, en effet, les salariés des sites en Europe et dans le monde font face aux attaques de l’entreprise :

  • L’exemple récent des salariés Américains et Canadiens qui ont voté la grève si le projet de régression sociale est maintenu (voir notre tract de la semaine dernière)
  • Tous les salariés des sites R&D en Europe sont impactés par la disparition du thermique, la fermeture d’activité avec les pertes d’emplois se mesure déjà : fermeture des bancs moteurs, réduction drastique des équipes de mise au point…tout cela sous le couvert de projets comme Alto,
  • En janvier 2021, les ouvriers de l’usine Stellantis à Kenitra, au Maroc, ont fait grève pour les salaires et de meilleures conditions de travail.
  • Dans le Nord de la France, pour l’usine de batteries ACC, 1,5 milliards d’euros d’argent public est attribué à Stellantis qui va fermer l’usine de moteurs de DOUVRIN en ne faisant que des promesses de reclasser, dans l’usine ACC, une petite partie des 1500 salariés seulement !
  • Bien des menaces pèsent sur les emplois à Trémery, Metz Borny, Valenciennes, ceux des fonderies du groupe, des sous-traitants, fournisseurs et équipementiers automobiles.
  • Après avoir sacrifié le site d’Hérimoncourt, Tavarès et les actionnaires ont abandonné aussi notre club du FCSM (voir au dos),

En deux ans, le travail de l’ensemble des salariés du groupe a rapporté 30 milliards d’euros de bénéfices à Stellantis et aux actionnaires !

Ces milliards doivent servir à augmenter les salaires, à maintenir tous les emplois et à embaucher les intérimaires en CDI pour travailler moins et tous, sans y perdre sur la paie.

Tous les salariés qui souhaitent se rendre au rassemblement seront couvert par un mot d’ordre de grève pouvant aller jusqu’à l’ensemble de la journée pour ceux qui le veulent.

Droit : Article L2551-1 l’exercice du droit de grève ne peut justifier la rupture du contrat de travail, sauf faute lourde imputable au salarié. Son exercice ne peut donner lieu à aucune mesure discriminatoire telle que mentionné à l’article L.1132-2 notamment en matière de rémunération et d’avantage sociaux. À bon entendeur.

FCSM : M. Tavarès pris à contre-pied 😊

 

Le paternalisme d’Automobile Peugeot :

Quand Jean-Pierre Peugeot crée le club de Foot de Sochaux en 1928, cela s’inscrit dans la politique paternaliste de la famille Peugeot qui veut une mainmise totale sur les ouvriers de ses usines. Il ne suffit pas d’avoir le contrôle de leur consommation quotidienne avec les magasins RAVI, de leurs logements avec les cités-ouvrières ancêtre du CRL, encore faut-il s’occuper de leurs loisirs.

Un club de foot a l’immense avantage de développer la fierté des travailleurs pour « leur entreprise », de les maintenir corps et âmes dans l’horizon indépassable de l’enclave Peugeot. En outre cela permet de promouvoir une pratique sportive utile pour avoir une main d’œuvre en bonne santé et, cerise sur le gâteau, cela devient un vecteur publicitaire utile pour les véhicules de la marque.

La logique financière de PSA :

Mais, le temps a passé, Automobile Peugeot est devenu PSA puis Stellantis. L’usine de Sochaux n’est plus qu’une parmi tant d’autre. Et les financiers qui dirigent la firme se sont progressivement délesté du CRL, des RAVI et de toutes les activités dont la rentabilité ne suivait pas l’appétit des actionnaires, y compris de toute une partie de la production qui a été progressivement externalisée et délocalisée. Aujourd’hui encore c’est une partie des services d’études qui subit le même sort, en violation des grands discours sur la réindustrialisation.

Le mépris de Stellantis :

Restait le FC Sochaux devenu entre-temps FSCM.

Comme l’a avoué sans détour en 2019 la responsable de la communication Peugeot, Mme Salas Mendez, le football véhicule des « valeurs populaires » qui, d’après les dirigeants de l’entreprise, ne coïncident plus avec la volonté de montée en gamme de la marque. Le public des milieux populaires ne représentent plus d’intérêt pour des financiers qui privilégient la marge en vendant des voitures de plus en plus chères avec comme cible principale les couches sociales les plus aisées. Adieu au foot et à la région de Sochaux, l’investissement publicitaire sportif ira prioritairement au tennis, golf, courses automobiles qui drainent un public plus fortuné. M. Tavares a donc bradé le club au premier venu, un investisseur margoulin, plongeant le club dans un déclin tel qu’il était condamné à la disparition.

 

Une réaction populaire remarquable :

Le mépris dont ont fait preuve les dirigeants de Stellantis avait choqué. La fin programmée du club a ulcéré.

A la surprise quasi-générale, les supporters du club ont relevé le défi. Et avec eux toutes celles et tous ceux qui n’acceptent pas la disparition d’une partie de l’histoire ouvrière et populaire du Pays de Montbéliard, sacrifiée sur l’autel des stratégies financières.

En rassemblant les sommes nécessaires à la survie du club et de son centre de formation, ils ont adressé un véritable pied de nez à M. Tavares : « Avec ou sans Peugeot, le football du Pays de Montbéliard est à Nous ! »

Le FCSM VIVRA !

Quel que soit l’avis que l’on peut avoir sur le football professionnel et ses dérives, il faut saluer toutes celles et ceux qui ont contribué au sauvetage du FCSM parce que c’est une partie de leur vie ou simplement comme dit l’un deux, « parce que mon père et mon grand-père étaient ouvriers à Sochaux et m’emmenaient au Bonal ».

Face aux logiques financières, l’histoire ouvrière et la culture populaire font de la résistance, et la CGT qui compte de nombreux amoureux du foot dans ses rangs, ne peut que s’en réjouir.

Rappel utile le CSE de Peugeot prend 70% de votre Abonnement au FSCM avec l’aide loisirs Jeune et Adultes (campagne d’abonnement se terminant le 24 septembre 2023)

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