Anniversaire du plan « Back in the race » : bilan

Voici un an, que Carlos TAVARES est à la tête de l’entreprise. Cet ancien de chez Renault a été nommé avec un objectif clair, celui de baisser au maximum les coûts de production et la masse salariale (moyenne annuelle des salaires), afin de permettre de dégager plus de rentabilité. Augmentation de la rentabilité qui ne profitera pas aux salariés. La preuve avec les trois dernières années de gel des salaires. Le gouvernement, actionnaire à 14% de l’entreprise, ne réagit pas. Pire, il ne se passe pas un jour sans que nos dirigeants politiques, ne nous parlent de la baisse du coût du travail. A Sochaux, au bout d’un an d’application du plan TAVARES, le bilan est lourd.

Effectifs Sochaux : sous la barre des 10 000!

Outre la fermeture de l’atelier de mécanique en juillet 2014 (externalisation et délocalisation des amortisseurs), les départs en DAEC, n’ont pas été remplacés et la direction refuse d’embaucher en CDI. La direction annonce un effectif de 10065 personnes (CDD et CDI) mais il faut retrancher à ce chiffre, les salariés en dispense d’activité, qui sont toujours inscrits dans les effectifs. Soit moins de 10 000 salariés à ce jour, avec des prévisions d’augmentation de la production pour les années qui viennent.

Ca va continuer

Cette année, plusieurs pas entiers d’activité seront externalisés :

  • Le service gardiennage va être sous-traité à SECURITAS, les salariés touchés seront reclassés dans d’autres métiers ou gentiment conviés à se porter volontaires pour quitter l’entreprise, dans les plans de départs actuellement en place. Les salariés de SECURITAS seront moins bien payés et ne bénéficieront pas des mêmes droits que les salariés de PSA.
  • Le laboratoire physico-chimique de Belchamp, faute d’investissements, va aussi être entièrement externalisé vers une société extérieure basée à Vélizy. Une perte importante de savoir-faire et des suppressions d’emplois d’avenir.
  • Côté DSIN, une étude est en cours concernant la possibilité d’externaliser les activités de support local au poste. La direction prétend qu’il ne s’agit là que d’une étude comparative de coûts mais nous savons bien où mène ce genre d’étude. A suivre, donc.

Suppressions des transports

La direction souhaite se désengager des transports collectifs pour les salariés en horaire de journée. Encore une mesure prise pour réduire ce que la direction considère, comme un simple coût de fonctionnement.

Les conséquences immédiates pour les usagers des lignes de bus sont désastreuses sur le plan économique. En effet, les salariés impactés devront s’acheter, soit un premier, soit un deuxième véhicule et payer les coûts inhérents à l’utilisation d’une voiture. Une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat des salariés, en plus des gels successifs de salaires et de la mise en place de l’accord compétitivité d’octobre 2013 (NCS).

On peut se poser la question quand à l’ambition qu’à la direction, en matière de développement de l’entreprise dans les années à venir, en supprimant la possibilité pour de nouveaux embauchés d’utiliser les transports collectifs.

Le désengagement de l’entreprise dans les frais de transports collectifs est inadmissible dans un contexte économique et commercial très favorable (+8,7% des ventes en mars 2015, 905M€ de bénéfices en 2014).

La CGT exige le maintien des transports collectifs pris en charge par l’entreprise, celle-ci en a largement les moyens !

Les économies réalisés grâce au plan « Back in the race » ne serviront pas à l’investissement et aux salaires, mais à augmenter les dividendes des actionnaires et les rémunérations des hauts dirigeants de l’entreprise.

Les manifestations du 1er mai, partout en France sont l’occasion pour les salariés de revendiquer le maintien des emplois, des embauches en CDI, des augmentations de salaires et l’amélioration des Conditions de Travail.

 

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