Les retoucheurs « qualité » victimes du sous-effectif au montage

Au cours de la réunion extraordinaire du C.E du mardi 02 juin 2015, la direction a annoncé la mise en place de deux séances de travail supplémentaires pour les salariés des secteurs retouches et expédition des véhicules neufs.

Il s’agit du samedi 06 juin 2015 pour la Tournée A et du samedi 13 juin 2015 pour la Tournée B. Ces séances de travail supplémentaires seront obligatoirement travaillées conformément aux accords d’entreprise de 1999 et 2013 (annualisation du temps de travail), que la CGT n’a pas signés.

Le volume de véhicules à retoucher s’élève au nombre de 716, à cela viendront s’ajouter les véhicules à retoucher, issus de la production à venir.

Pour justifier ces volumes de véhicules à retoucher, la direction invoque des problèmes de sous-effectifs, de fournisseurs et du recours à de nouvelles méthodes de travail (Kitting).

Pour la CGT, c’est le manque d’effectif structurel au montage du site de Sochaux et le turn-over des intérimaires qui créent l’accumulation de ces problèmes de qualité qui finissent par engorger le secteur « retouches ».

La CGT a une nouvelle fois demandé à la direction d’embaucher plus de personnel au montage, de préférence en CDI, pour éviter tous les phénomènes liés au turn-over. La CGT a également insisté sur l’urgence de baisser les cadences de travail au montage. Cette baisse et ces embauches permettraient de réaliser la production des véhicules dans de meilleures conditions et d’élever le niveau de qualité (faire bien du premier coup).

La CGT a dénoncé le recours pour la troisième fois consécutive aux séances de travail supplémentaires obligatoires pour les salariés des secteurs concernés.

Auparavant, les professionnels retoucheurs du secteur qualité étaient plus facilement volontaires pour effectuer des heures supplémentaires, ce n’est plus vraiment le cas actuellement, c’est sans doute pour cela que la direction oblige ces salariés à venir travailler le samedi.

Il faut dire que les conditions de travail de ces salariés se sont considérablement dégradées avec le temps (pression pour faire des retouches dans un temps plus court, salaire gelé, baisse de motivation…).

Le délai de prévenance de 3 jours pour le samedi 06 juin est beaucoup trop court pour permettre aux salariés d’organiser correctement leurs vies personnelles et familiales.

La direction doit embaucher rapidement pour permettre d’éviter ces situations qui s’inscrivent dans le temps. Elle doit cesser de mettre des pansements sur des jambes de bois et tenir compte du bien-être et de la vie privé des salariés qu’elle emploie.
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