Une bétise répétée ne devient pas une vérité

Une bétise répétée ne devient pas une vérité
G_2_AneriesToute ressemblance serait purement fortuite

Les âneries que vous avez déjà entendues

La CGT est « contre tout » et ne signe jamais rien.

C’est l’image que le patronat et d’autres syndicats voudrait donner de la CGT. C’est oublier un peu vite que la CGT est à l’origine et a signé toutes les grandes conquêtes sociales : les congés payés, la sécurité sociale ..

  • Jusqu’en 1982, la CGT était signataire de la plupart des accords car la règle de la « hiérarchie des normes » imposait que les accords soient plus favorables aux salariés que le Code du Travail.
  • Depuis 1982, la loi autorise des accords « dérogatoires ». Le patronat en profite pour faire accepter de nombreux reculs, sous la menace du chômage ou des licenciements, avec des compensations souvent temporaires ou illusoires. La CGT doit donc, pour chaque accord proposé, vérifier si c’est une avancée ou un recul pour les intérêts collectifs des salariés.

 

Chez PSA, nous avons bien sur refusé de signer le Nouveau Contrat antiSocial qui a remis en cause de nombreux acquis (ACCAC, APLD, qui avaient été signés par la CGT) et qui a aggravé

  • le blocage des salaires et la baisse des rémunérations avec l’intégration de la PEG et la suppression de la majoration de 45 % du samedi.
  • la flexibilité avec les samedis en modulation et l’overtime,
  • Sans parler de l’impossibilité de se faire payer ses compteurs ou de l’obligation de consommer les RTT dans l’année.

Des mesures que nous combattons pour rétablir les droits des salariés.

Ce qui nous a pas empèché de signer en 2014:

  • l’accord sur le don volontaire de RTT pour les parents d’enfant gravement malade ou accidenté.
  • l’accord qui instaure un congé-senior de 5 ans à Rennes et Aulnay.
  • l’accord d’égalité entre les femmes et les hommes qui nous donne de nouveaux outils pour combattre les discriminations.

 

Les accords c’est comme le cholestérol, il y a en des bons et des mauvais.

 

La CGT « fait de la politique »

Par cette « accusation », certains veulent fairent croire que la CGT ne se positionnerait pas en fonction des intérêts des salariés, en fonction de motivations politiciennes cachées. C’est faux.
Contrairement à ce qui a pu exister dans le passé, la CGT n’est liée à aucun parti politique et décide elle-même, en toute indépendance, de ses orientations et de ses actions.

 

Pour autant, cela ne veut pas dire que la CGT soit indifférente à la vie politique :

  • Lorsqu’un gouvernement, quel qu’il soit, prend des mesures qui concernent le monde du travail, la responsabilité de la CGT est de donner un avis, de les approuver ou de les combattre. Quand les gouvernements remettent en cause nos retraites ou notre Sécu, la CGT se fait un devoir de s’y opposer et de proposer d’autres solutions.
  • Lorsque l’Europe tente de nous aligner vers le bas, la CGT agit, avec d’autres syndicats européens pour une autre logique basée sur la coopération entre les peuples et le progrès économique et social dans tous les pays.
  • Nous refusons de nous résigner à la « loi du marché » qui met en concurrence les salariés des différentes entreprises, des différents pays et qui gaspille les ressources naturelles sans le moindre respect de l’environnement.
  • Nous ne nous résignons pas à un libéralisme qui, sous prétexte de rentabilité financière casse les services publics et la protection sociale.
  • La crise du capitalisme montre qu’il faut réorienter le système économique et social vers la satisfaction durable des besoins des populations.

 

La CGT regroupe donc des salariés qui veulent se défendre ensemble, quelles que soient leurs opinions politiques. Si certains sont adhérents à des partis politiques, la majorité d’entre nous n’est pas « encartée ». Dans la CGT, chacun a droit à ses opinions, mais personne n’a le droit d’utiliser son appartenance syndicale pour un acte politique ou électoral. C’est une « règle de vie » qu’il faut respecter et faire respecter, pour que tout le monde se trouve bien à la CGT.

 

La CGT, c’est « un syndicat pour les ouvriers »

Avec cette affirmation, certains affichent un certain mépris pour les ouvriers et laissent entendre que les autres catégories (ETAM, IC) n’ont pas leur place dans la CGT. C’est faux.

Dans l’histoire du monde du travail, ce sont d’abord les ouvriers qui se sont syndiqués. Mais depuis plusieurs générations, les catégories d’employés, de techniciens, d’agents de maîtrise et de cadres se sont développées. Le patronat a longtemps tenté de faire croire à ces salariés qu’ils « n’avaient pas à se plaindre ». Mais peu à peu, ces salariés ont pris conscience qu’ils n’étaient nullement « privilégiés », que leur qualification était peu reconnue, que leurs conditions de travail se dégradaient avec le sous-effectif, la pression des objectifs, les horaires à rallonge.

Aujourd’hui, la CGT regroupe des salariés de toutes catégories.

  • Pour défendre les revendications spécifiques des ETAM et IC, la CGT s’est dotée d’une organisation particulière : l’UGICT-CGT (Union Générale des Ingénieurs Cadres Techniciens CGT).
  • Mais le fait d’être tous dans un même syndicat permet d’aller au-delà des horizons catégoriels et de mieux se défendre ensemble.

Dans de nombreuses entreprises (Dassault, EDF, etc..) la CGT est majoritaire dans les catégories de techniciens, ingénieurs et cadres. Dans le groupe PSA et à Sochaux, elle y a de plus en plus d’adhérents, et les élections professionnelles montrent que de plus en plus de salariés accordent leur soutien à la CGT.

 

La preuve que les idées fausses peuvent être combattues et démenties par les faits !
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