Tract 2022 – S37 – VISITE DES MÉDIAS… ET L’ENVERS DU DÉCOR !

Le lundi 5 septembre les médias sont venus sur le site pour voir la nouvelle usine dite du « Futur ». Bien-sûr, quelques jours avant, c’est le branlebas de combat pour la direction, Nettoyer, balayer, astiquer casa toujours faire propre, il faut montrer absolument une belle vitrine même si l’arrière-boutique ne reflète pas la devanture, mais, qu’importe le paraître avant tout. 

Nous qui bossons tous les jours dans cette usine dite de dernière génération nous y voyons bien les problèmes, froid, chaleur, pluie, manque d’investissement dans la réfection des sols, pas de tapis anti-fatigue… Dans ce tract nous reprenons quelques passages des différentes presses locales avec des annonces plutôt surprenantes !

Dans un article du « trois infos » paru le 05/09/2022 voici ce que dit le directeur monde M. Arnaud Deboeuf :

« S’il insiste sur l’importance de l’histoire des différentes entités du groupe – « notre performance actuelle et future repose sur cette histoire » – il s’attache aussi à évoquer la culture de groupe qui s’est installée en dix-huit mois. Il n’y a pas de nationalité à Stellantis, confie-t-il, et ajoute qu’il n’y a pas non plus « de notion de couleurs de veste ». Quelqu’un de PSA peut passer chez Fiat ou Opel. Et un Américain pourrait très bien prendre la direction de l’usine sochalienne prévient-il.

Commentaire CGT : L’objectif de la direction est de faire encore plus de profits avec l’aggravation de la concurrence des salariés entre eux en les utilisant comme des « nomades de l’industrie automobile ». Personne n’a oublié que pour ne pas embaucher en CDI et au mépris de leurs conditions d’existence, PSA a renvoyé des ouvriers intérimaires à pôle emploi et fait faire des milliers de kilomètres à des ouvriers polonais, italiens et les a renvoyés, eux aussi, du jour au lendemain !

Pour la CGT, l’ensemble des salariés du groupe, qu’ils soient embauchés ou intérimaires, ont des intérêts communs à défendre comme :

  • L’augmentation des salaires pour faire face à la hausse des prix et de l’inflation.
  • Des embauches massives en CDI pour travailler moins et travailler tous.
  • Être payés à 100% par la direction du groupe car elle est seule responsable des aléas de son organisation de la production, quel que soit le pays.

Dans l’article de « l’est républicain » paru le 05/09/2022 voici ce que dit le directeur du site Stellantis de Sochaux, Christophe Montavon concernant l’atelier de Peinture :

« Sochaux 2022 s’achève donc, mais le site n’en a pas fini avec sa modernisation : réflexion est en cours pour diviser par deux les surfaces de l’atelier peinture (environ 100 000 mètres carrés aujourd’hui) et diminuer sa consommation d’énergie (gaz et électricité). Si ce projet est validé, il se concrétisera à l’horizon 2025 ».

Commentaire CGT : Lors d’un CSE la direction avait dit qu’elle ne changerait pas les bâtiments de peinture, car selon le DRH, l’usine de peinture de Sochaux est très performante, pourquoi changer ce qui fonctionne… Force est de constater que la presse est encore une fois mieux informée que les salariés ou les syndicats, la preuve en est dans l’article du trois infos.

Cette annonce ne peut que nous inquiéter concernant l’avenir des emplois des salariés de peinture, les élus CGT au CSE ne manqueront pas de demander plus d’informations lors du CSE ordinaire de Septembre.

Sur le site live ’in PSA : « Sochaux, site historique, se devait d’être un site d’excellence, vitrine des ambitions industrielles de Stellantis » a déclaré Arnaud Deboeuf, Directeur Manufacturing Monde, devant une vingtaine de médias français et italiens réunis ce lundi 5 septembre pour découvrir l’aboutissement du projet Sochaux 2022. »

Commentaire CGT : La vitrine des ambitions industrielles c’est un jargon patronal. Dans notre quotidien à l’usine, cela se traduit par un cadencement de 1 PHEV sur 3 qui nous surcharge de travail, et, depuis le 5 septembre par l’augmentation de la production et cela sans aucune embauche en CDI pour travailler dans des conditions qui nous conviennent.

A cela s’ajoute : le manque de chauffage récurrent, l’absence d’investissement pour faire baisser la température dans les ateliers et les bureaux en cas de fortes chaleurs, des conditions de travail loin d’être moins pénibles aux Kitting, des locaux sociaux et parkings trop éloignés, des Week ends amputés par des samedis et dimanches travaillés à QCP pour rattraper des voitures en retouches, des sanitaires vétustes et en nombre insuffisants, des suppressions de postes en logistique sans savoir si ce sera pour du mieux, une réorganisation des fonctions hiérarchiques où la direction « incite » une partie de la maîtrise à quitter l’usine, etc.

Stellantis a engrangé 21 milliards d’euros de bénéfices en 18 mois, du jamais vu ! Pour qu’une partie de ces profits, tirés du travail des salariés du groupe, servent à embaucher en CDI et améliorer réellement les conditions de travail, la direction du groupe ne laisse d’autres choix aux salariés que de l’y contraindre par des luttes collectives

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